Traitements par thérapie cellulaire


 

Autogreffe de Cellules Souches Hématopoïétiques (CSH)

Les maladies auto-immunes systémiques atteignent plusieurs tissus et organes internes ; dans certains cas une greffe de cellules souches est proposée afin d’arrêter la progression de la maladie.

Au sein de l’équipe MATHEC, les autogreffes de Cellules Souches Hématopoïétiques (CSH) peuvent être proposées à des personnes atteintes de maladies auto-immunes telles que :

  • La Sclérodermie Systémique (SSc)
    L’efficacité de ce traitement a été prouvée par une vaste étude européenne, l’étude ASTIS. Pour en savoir plus cliquez ici
  • La Sclérose En Plaques (SEP)
    Des informations sur ce traitement sont disponibles dans ce document (PJ) élaboré par l’association ForSeps. De plus, un article paru en février 2019 dans Le Monde Science et Médecine expose la place de cette thérapie dans la SEP en France. Si vous êtes atteints de Sclérose en Plaques et si malgré l’utilisation des traitements de seconde ligne les plus efficaces (Tysabri, Rituximab, Ocrevus, Mitoxantrone), vous continuez à présenter des poussées invalidantes : la réalisation d’une autogreffe de cellules souches pourra être discutée par votre neurologue réfèrent avec l’équipe Mathec lors de Réunion de concertation pluridisciplinaire (RCP) nationale bi-mensuelle. Pour connaître la démarche à suivre cliquez ici
  • D’autres maladies auto-immunes telles que la maladie de Crohn, la polyradiculonévrite inflammatoire démyélinisante chronique (PIDC) et la myosite.

Pour en savoir plus sur le parcours d’autogreffe :
Livret d’information
Document d’information et consentement du patient


 

Positionnement de la communauté scientifique sur les thérapies cellulaires non validées :

Les perspectives 2015 de la Société Internationale pour la Thérapie Cellulaire


 

Traitement à l’étude : Greffes de Cellules Souches Mésenchymateuses (CSM) allogéniques issues d’un cordon ombilical dans le traitement du Lupus Systémique

Ce traitement par Thérapie Cellulaire est actuellement proposé dans le cadre d’une étude clinique aux personnes entre 18 et 70 ans atteintes de Lupus Systémique (LES) résistants aux traitements de première et de deuxième intention du LES (notamment la Prednisone par voie orale ≥ 6 mg / jour (ou l’équivalent) pendant au moins 28 jours et au moins un ou plusieurs des traitements immunosuppresseurs : Endoxan, Cellcept…).

Ce traitement consiste à injecter aux patients un certain type de cellules, les cellules souches mésenchymateuses (CSM). Des études ont montré que les CSM ont des capacités immunomodulatrices et immunosuppressives, c’est-à-dire qu’elles sont capables de réguler l’organisme, au sein du système immunitaire, de personnes atteintes de maladies auto-immunes et d’en apporter des bénéfices.

Ces CSM ont été prélevées à partir du cordon ombilical d’un donneur.euse sain.e et mises en culture par la suite. Elles sont ensuite réinjectées par perfusion à la personne atteinte de Lupus Systémique (LES).

A ce jour, 8 patients ont été inclus et traités dans ce protocole de recherche, et les inclusions sont à présent closes. Pour plus d’informations n’hésitez pas à contacter Ingrid Munia (ingrid.munia@aphp.fr).


 

Traitement à l’étude : injection de de cellules souches mésenchymateuses stromales (CSM) allogéniques issues de la Moelle Osseuse dans la Sclérodermie systémique

Ce traitement a été proposé aux patients âgés de 18 à 70 ans atteints de Sclérodermie systémique (SSc) et résistants aux traitements classiques par immunosuppresseurs ou ayant une contre-indication à l’autogreffe de Cellules Souches Hématopoïétiques (CSH) ou avec progression de la maladie suite à une autogreffe de CSH. Ce protocole de recherche a été mené à l’Hôpital Saint-Louis avec un recrutement des patients à l’échelon national.

La préparation des Cellules Souches Mésenchymateuses (CSM) a nécessité d’identifier un.e donneur.euse, de préférence à l’intérieur de la famille (frère, sœur, fils, fille, etc.). Les donneurs avaient tous signé un consentement éclairé de don de moelle osseuse, et avaient enregistré leur don au Tribunal de Grande Instance.

Le don de moelle osseuse avait lieu lors d’une courte hospitalisation pendant laquelle la moelle osseuse a été prélevée par ponction sous anesthésie locale, puis mise en culture au laboratoire de thérapie cellulaire pendant environ trois semaines pour isoler les CSM. Ces CSM ont ensuite été réinjectées par perfusion à la personne atteinte de Sclérodermie systémique (SSc). Cette procédure avait lieu dans une chambre du service de médecine interne et durait entre trente minutes et une heure.

A ce jour, 20 patients ont été inclus, traités et suivis dans ce protocole de recherche, et les inclusions sont à présent closes. Pour plus de renseignements, vous pouvez contacter ingrid.munia@aphp.fr.

Pour prendre connaissance de notre autre protocole de recherche en cours incluant les CSM, rendez-vous à l’adresse ci-contre : http://mathec.com/2018/02/13/mesenchymateuses-allogeniques/